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Don Schollander le Skull

Grandissant à Lake Oswego, Don Schollander apprend à nager au club de Newton A Perry alors qu’il a 8 ans. Plus tard, il rejoint la Californie pour s’entraîner sérieusement auprès de Georges Haines. Il y remporte ses premières courses aux championnats universitaires AAU en améliorant le record du monde du 200 m nage libre. Le 27 juillet 1963, le nageur américain devient ainsi le premier nageur à descendre sous les 2 minutes sur 200 m nage libre (1 min 58 s 8). Il améliore à neuf autres reprises ce temps pour le porter à 1 min 54 s 3 en 1968.

La consécration

Sélectionné dans l’équipe olympique américaine en 1964 à Tokyo, il remporte le record de quatre médailles d’or dont deux en individuel mais pas sur 200 m nage libre, épreuve ne figurant pas encore à cette époque au programme olympique. Il devient ainsi le premier nageur quadruple champion olympique lors de mêmes Jeux olympiques et le premier sportif américain à réaliser ce quadruplé aux Jeux olympiques depuis Jesse Owens en 1936.  Après avoir gagné le 100m nage libre qui n’est pourtant pas sa distance de prédilection, il remporte le 400m nage libre, épreuve où il bat son propre record du monde. Son parcours olympique lui permet d’être récompensé par la James E. Sullivan Award distinguant le meilleur sportif amateur de l’année aux États-Unis. Entre 1963 et 1968, il battit 11 fois le record du monde au 200m NL et 3 fois celui du 400m NL.

Au sein de la fraternité

Diplômé de l’Université de Yale, il faisait partie de la célèbre société du Skull and Bones et de la fraternité Delta Kappa Epsilon avec un certain George W. Bush, futur Président des Etats Unis. Les Skull and Bones, pour ceux qui ne connaissent pas, est une confrérie au sein de l’Université de Yale crée au XIXème siècle par William Huntington Russell. Cette confrérie compta également parmi ses membres Georges Bush Père et l’ancien candidat à la Présidentielle Américaine et ministre des affaires étrangères John Kerry. Membre de l’équipe de natation de l’université, il remporte trois titres NCAA en 1968.

La déception

La même année, il participe pour la seconde fois de sa carrière aux Jeux olympiques organisés à Mexico. Moins dominateur qu’auparavant, il doit se contenter d’une médaille d’argent en individuel sur le 200 m nage libre, nouvelle épreuve olympique. Il se console cependant avec le titre olympique obtenu avec le relais américain 4 × 200 m nage libre. Il se retire de la natation après la compétition. Laissant ce record de 4 titres gagnés au JO de 1964, qui fut la référence à battre pour un certain Mark Spitz, qui s’entraina depuis quelques années à ses côtés sous les ordres de Georges Haines comme nous l’avons déjà vu dans le TOP 5 des rivalités en Natation, non sans irritation, vu le déterminisme qu’avait Mark à battre son record qu’il battra finalement en 1972 lors des JO de Munich.

Le temps de la retraite

Sa retraite entamée, il publie sa biographie « Deep Water », évoquant notamment sa carrière de nageur, ses relations avec ses entraîneurs et ses co-équipiers (dont Mark Spitz en particulier) mais aussi l’aspect politique encerclant la Natation Internationale lors des Jeux Olympiques notamment. Il publiera un deuxième livre par la suite, intitulé « Inside Swimming ». En 1983, il est l’un des premiers sportifs américains à intégrer l’U.S. Olympic Hall of Fame alors qu’il avait déjà été nommé à l’International Swimming Hall of Fame en 1965 lors de son inauguration

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